Brésil. Mon souvenir du Pape François

Ma première rencontre avec le Pape François a eu lieu lors des Journées Mondiales de la Jeunesse dans la ville de Rio de Janeiro, Brésil.

Un peu plus d’un an auparavant, j’avais été nommé évêque auxiliaire de l’archidiocèse de San Salvador da Bahia et je participais pour la première fois à un grand événement qui montrait le visage jeune d’une Église désireuse d’être présente dans le monde. J’ai ensuite eu d’autres occasions de le rencontrer et d’apprécier sa paternité, sa foi et sa simplicité.

« Dieu nous surprend toujours », disait le Pape François. Et l’Église a été surprise par l’élection d’un homme « venu du bout du monde » qui a toujours cherché à mettre au centre de notre attention tout ce qui était considéré comme périphérique.

Quel héritage le Pape François nous laisse-t-il ?

Successeur de l’apôtre Pierre, il a consacré sa vie à l’annonce et au témoignage de l’Évangile. Dès le début de son pontificat, il a exhorté l’Église à « sortir », s’engageant à proclamer la joie de l’Évangile (Evangelii gaudium), invitant chaque baptisé à participer activement à la mission d’évangélisation.

Bon pasteur, il marchait « devant, au milieu et derrière le troupeau », avec le peuple saint de Dieu, en particulier les frères et sœurs les plus pauvres vivant dans les périphéries géographiques et existentielles.

Prophète de notre temps, défenseur de la dignité humaine, il a dénoncé la « culture de l’indifférence » à l’égard de la souffrance des personnes les plus vulnérables et les plus démunies de la société ; il a invoqué la paix dans un monde marqué par les guerres et a attiré l’attention de la société sur la nécessité de prendre soin de notre maison commune.

Père des pauvres, il a montré par de petits gestes le visage miséricordieux d’une Église aux portes ouvertes, appelée à être un « hôpital de campagne », témoin d’un Dieu qui ne se lasse pas d’aimer et de pardonner.

Je suis reconnaissant au Seigneur de l’avoir connu et rencontré, pour son témoignage qui nous invite à être une Église plus proche, plus humaine et plus fidèle à l’Évangile.

* Mgr Giovanni Crippa, IMC, Évêque d’Ilhéus, Brésil.

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