
Plus de trois millions de pèlerins ont déjà franchi la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre. Ce samedi matin, 29 mars 2025, le seuil a également été franchi par un groupe de missionnaires de la Consolata des communautés de Rome et de Nepi qui ont voulu vivre le Jubilé en famille.
Par Jaime C. Patias *
Le pèlerinage a commencé à 8h30 sur la Piazza Pia, entre le Château Saint-Ange et la Via della Conciliazione, où le groupe s’est rassemblé et a reçu la croix au milieu de la foule des fidèles venus du monde entier. Le même week-end, le Jubilé des Missionnaires de la Miséricorde a été célébré.

Le supérieur général, le père James Lengarin, IMC, explique la signification de cet événement. « C’est l’occasion d’être unis et de marcher ensemble, comme le voulait saint Joseph Allamano. C’est donc un moment pour prier en communion, pour passer d’un lieu que nous connaissons dans nos vies et franchir le seuil pour entrer dans un mystère qui nous conduit vers l’espérance. Nous avons beaucoup de bonnes choses à remercier le Seigneur, en particulier pour la canonisation de notre Père et Fondateur ». Selon le Père James, la Famille Consolata veut « donner un témoignage vrai et crédible du peuple de Dieu dans le monde et ainsi attirer des jeunes convaincus de sacrifier leur vie au service de l’humanité. C’est l’espoir qui habite le cœur de chacun d’entre nous : servir comme Dieu nous a servis ».

Le pèlerinage est un symbole du voyage de la vie. Prières, chants, psaumes et réflexions ont accompagné les pèlerins le long de la Via della Conciliazione, alors qu’ils traversaient la place Saint-Pierre pour se rendre à la Porte Sainte et faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne et donne de l’espoir. À l’intérieur de la basilique, il y a eu un autre moment de prière et la bénédiction finale avec la possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation avec les prêtres disponibles dans les différents confessionnaux.

« En tant que communauté missionnaire, nous nous sommes demandé si nous vivions concrètement l’espérance qui nous aide à lire les événements de l’histoire et nous pousse à nous engager pour la justice et la paix, la consolation, la fraternité et le soin de la création », a commenté le père Ashenafi Yonas Abebe, l’un des organisateurs de l’événement. Il ajoute que « la présence des deux directions générales nous a permis de nous sentir en communion avec les missionnaires et les missionnaires dispersés dans le monde qui suivent la même croix, ancre de l’espérance et signe du don. En outre, nous nous sommes sentis accompagnés par la foule céleste des missionnaires et des missionnaires qui, avec les bienheureuses Irène et Leonella, ont semé l’espoir et la consolation par le don de leur vie.

Du ciel, nous avons également été accompagnés par notre saint fondateur, qui a exhorté les missionnaires : « Élargissons nos cœurs à une espérance vivante. Et pas seulement l’espérance, mais la super-espérance, l’espérance contre l’espérance. Quand nous espérons peu, nous faisons du tort au Seigneur, « qui veut que tous les hommes soient sauvés ». Il plaît au Seigneur que nous croyions en sa bonté, en sa miséricorde ! Espérons donc, espérons fortement ! En Toi, Seigneur, j’ai espéré, je ne serai jamais confondu !

La missionnaire brésilienne, Sœur Maria Atilia Colet, MC, s’est enthousiasmée : « C’est une très belle chose. Pendant le voyage de Nepi à Rome, j’ai ressenti une grande émotion rien qu’en pensant que la miséricorde de Dieu nous atteint d’une manière aussi puissante. Et ce n’est pas seulement pour nous, mais pour le monde entier dans lequel nous vivons en tant que missionnaires de la Consolata ».
Pour Richiard Baguma, jeune étudiant ougandais en théologie au séminaire Bravetta, « le pèlerinage a été magnifique et a enrichi notre foi et notre esprit de famille en nous permettant de nous rencontrer et de marcher ensemble. Nous sommes certains que l’espoir ne déçoit pas. C’est pourquoi nous devons croire en Dieu et aller de l’avant avec cette certitude qui nous apporte la paix, l’amour et l’unité ».

Sœur Celia Cristina, MC, missionnaire argentine à Djibouti, dit que « ce fut un moment de grâce de prendre dans mon cœur les différentes réalités des missions dans le monde. Je travaille à Djibouti mais j’ai surtout retenu le Moyen-Orient pour que la paix et la fraternité reviennent au plus vite, comme le demande tant le Pape François. Cette expérience peut nous unir au monde musulman. Nous sommes en carême, ils sont en ramadan et nous nous sentons donc unis dans la prière », a-t-elle conclu.

Sœur Gladys Duma, MC, missionnaire kenyane qui a travaillé en Colombie, a vécu le pèlerinage comme une occasion de raviver sa foi. « J’ai souvent entendu dire que l’Église en Europe était en train de disparaître, mais aujourd’hui, en voyant tant de personnes franchir la Porte Sainte, j’ai changé d’avis et je remercie Dieu pour cette vitalité. C’est un appel à continuer sur ce chemin pour grandir dans la foi ».
Abdisa Dawit Shifera est un étudiant éthiopien de la communauté de Porta Pia. « Nous venons d’endroits différents et la prière nous aide à faire face à de nombreux problèmes dans le monde. Nous avons donc prié pour la paix, pour nos congrégations, pour l’Église et pour la santé du pape François. Je suis heureux d’être ici parce que je suis arrivé à Rome il y a seulement dix mois et que je vis ce jubilé, qui est pour nous une année de grande prière et de pénitence ».

Le Jubilé est appelé Année Sainte parce qu’il est destiné à manifester l’amour de Dieu et à promouvoir la sainteté de vie comme le voulait Saint Joseph Allamano. Il s’exprime surtout à travers les signes du pèlerinage, de l’indulgence et des œuvres de miséricorde, qui se résument symboliquement par le passage de la Porte Sainte. La Famille Consolata a eu cette grâce.
* Père Jaime C. Patias, IMC, Bureau de la communication.
